La Scoliose

La scoliose, c’est quoi ?

 

La scoliose est une déviation de la colonne vertébrale dans les trois plans de l’espace : rotation, inclinaison et extension. C’est Hippocrate, le premier, qui la décrit sans la nommer puis Galien, cinq siècles plus tard, qui la qualifie de « tortueuse » (skolios en grec).

Elle est la conséquence d’une déformation deshutterstock_347385191s vertèbres lors de
la croissance
. En effet, la pathologie apparait pendant la puberté, au moment où la croissance osseuse est la plus importante. Elle se manifeste plus souvent chez les jeunes filles entre 9 et 15 ans.

La déviation créée à cause de cette déformation est donc irréductible et se manifeste par une torsion du rachis (on pourrait le comparer à un escalier en colimaçon). Elle entraine une déformation du tronc qui révèle une gibbosité lorsque la personne se penche en avant, on observe une bosse d’un côté du dos. La scoliose en elle-même n’est pas douloureuse, ce sont ses conséquences sur la posture qui peuvent engendrer des souffrances au niveau du rachis.

Afin de poser le diagnostic, il faut effectuer une radiographie qui montrera les déviations en rotation et inclinaison des vertèbres.

 

Il existe différents types de scolioses, la plus répandue est la scoliose idiopathique, elle concerne en moyenne 1% des 8-15 ans et touche huit fois plus souvent les filles. L’origine de l’apparition de cette pathologie vertébrale n’a toujours pas été identifiée (idiopathique = sans origine connue). La scoliose secondaire survient suite à une maladie neuromusculaire (myopathie, infirmité motrice cérébrale, poliomyélite) ou osseuse. Le troisième type est la scoliose liée à l’âge (« de novo »), elle est la conséquence d’une arthrose des disques intervertébraux et des facettes articulaires, créant des déséquilibres asymétriques de la colonne.

Le traitement consiste à empêcher l’évolution de la déviation par de la rééducation. Dans les cas où la déformation dépasse un certain seuil, le médecin prescrit le port d’un corset et, exceptionnellement, une chirurgie sera proposée (en général à la fin de la croissance).

La rééducation avec le masseur-kinésithérapeute comporte deux versants : le renforcement musculaire cherche à effacer les courbures créées par la scoliose (il va donc favoriser l’auto-grandissement) et les étirements globaux par chaines musculaires permettent d’étirer les muscles rétractés à cause de la déviation (méthode Mézières par exemple).

 

Attention, l’attitude scoliotique doit être distinguée de la scoliose vraie.

On parle d’attitude scoliotique lorsque la déviation de la colonne est réductible et ne s’accompagne pas d’une déformation en rotation des vertèbres (donc pas de gibbosité). Il s’agit en général d’une inclinaison du rachis consécutive à une mauvaise posture.

 

Scoliose et sport

Dans leur étude « Scoliose et sport », Jean Claude de Mauroy et ses collaborateurs, ont découvert que les enfants pratiquant au moins une activité physique en dehors de l’école avaient une déviation rachidienne moins importante que ceux ne pratiquant pas de sport.

Par ailleurs, ils ont classé les sports en fonction du degré de déviation rachidienne présenté par les enfants. Le sport le plus « à risque » se révèle être l’escalade, puis la danse (la laxité demandée aux jeunes danseuses est peut-être défavorable en cas de scoliose) et ensuite l’équitation. Les sports asymétriques (tennis, golf, badminton) et la gymnastique auraient un effet délétère moyen. Les sports les moins nocifs seraient le cyclisme (car la position penché en avant permettrait de moins solliciter le rachis) et les sports de combat (car ils nécessitent un maintien postural permanent en auto-grandissement).

Sur ce même modèle, il parait indispensable de conseiller la pratique de sports comme le yoga ou Pilates qui permettent de stimuler les muscles érecteurs du rachis (paravertébraux profonds) en auto-grandissement, c’est-à-dire dans une position d’effacement de la scoliose.

Ce qu’il faut retenir : il n’y a pas de réelle restriction dans les sports mais il faut favoriser ceux qui incitent à l’auto-grandissement.

 

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